Carnet de voyage 2

Après quelques minutes de marche à travers ces sentiers de terre battue, séché par le soleil, enfin tu arrives à l’endroit idéal. Ce petit coin de paradis à l’abri de la civilisation. La chaleur t’aura quand même essoufflé et fait perler quelques gouttes de sueur sur ton front. Tu l’as tant cherché et idéalisé ce lieu de paix et de fraîcheur qu’enfin devant toi tu n’y crois plus.

Tu frôles de tes pieds l’herbe verte préservée de la chaleur par cet arbre robuste et imposant, le lieu est confortable et semble adapté à ton désir de repos. Tu étales ta serviette et t’allonges tranquillement sous le regard inquiet et curieux des insectes et autres oiseaux qui t’accompagnent. C’est exactement ce que tu cherchais, quelques rayons de soleil arrivent à percer l’imposante ossature de l’arbre qui t’abrite et viennent doucement t’éblouir, juste ce qu’il faut pour te réchauffer. Quand tu regardes en l’air tu peux voir se dessiner des formes étranges et gracieuses des feuilles qui dansent avec cette brise.

Justement cette brise qui vient s’engouffrer dans ta nuque et qui avec le contraste de la chaleur d’avant te donne quelques frissons.

Pourtant il ne t’aura pas fallut longtemps pour trouver ce petit coin de paradis mais tu sembles heureux et méritant après cet effort sous le soleil de juillet. Fier de ta découverte, le sommeil du vainqueur ne met pas longtemps à venir te piquer les yeux, c’est donc avec plaisir que tu t’engouffres dans ce sommeil.

Juin 2010